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Point de presse sur les activités de la HALCIA

Le Ven 26 avr 2013 0

boureimahalciapres.jpgLe vendredi 16 avril 2013, la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA) a animé un point de presse pour faire la situation de ses activités. A cette occasion, le président de cette institution a toutefois tenu à préciser que la HALCIA fait des investigations, mais jamais de recouvrement.

Il a ainsi exposé quelques 18 dossiers de détournements de deniers publics, 9 dossiers de concussion, 5 de fraudes douanières, 4 cas de délits de favoritisme, 2 cas de trafic d’influence et plusieurs cas de faux diplômes pris en charge dans une seule procédure. Les mis en cause sont des fonctionnaires de l’administration publique, des personnalités politiques y compris ceux exerçant des hautes fonctions.

C’est à partir de janvier 2012 que la HALCIA a commencé à être opérationnelle. Du coup, elle a enregistré un nombre de plus en plus croissant d’affaires de corruption et d’infractions assimilées. Les saisines viennent beaucoup plus de l’intérieur du pays que de Niamey. À la date du 31 Mars 2013, la HALCIA a enregistré 105 affaires auxquelles il faut ajouter 60 rapports provenant de l’Inspection Générale d’Etat pour exploitation tandis que la ligne verte du ministère de la Justice qui n’a en charge que les faits relevant du judiciaire lui renvoyait 27 dénonciations qu’elle estimait hors de sa compétence soit au total 192 affaires.

Ces affaires portent essentiellement sur la fraude dans les opérations douanières; les fraudes et trafics dans les examens et concours; le favoritisme, la corruption dans les marchés publics; la concussion dans l’administration publique surtout dans l’administration fiscale; la corruption en milieu judiciaire et les malversations dans les opérations d’assistance aux sinistrés, de distribution gratuite de vivres et de vente de céréales à prix modéré. Cette dernière affaire, même si elle n’est pas nouvelle dans la pratique, prend des proportions dangereuses et pernicieuses. Les cas des régions de Dosso et de Zinder sont très illustratifs.

Dans ce dossier de la gestion de l’aide dans la région de Zinder et de Dosso, il faut souligner la mauvaise organisation dans le déroulement des opérations Si bien que les vivres ne sont pas parvenus dans les mains de ceux auxquels ils sont destinés. A Zinder, l’enquête de la HALCIA a permis de déceler que les comités locaux de suivi se sont octroyés indûment des frais de suivi en prélevant plus du tiers sur les montants des aides. De même, l’effort remarquable du gouvernement a été anéanti sur l’appui à la reconstruction des maisons effondrées où il avait prévu une aide de 50 000 Frs pour aider les propriétaires des maisons effondrées du fait des inondations.

Les enquêteurs de la HALCIA ont trouvé à Zinder des ménages qui ont perçu la dérisoire somme de 150 francs au lieu de 50 000 f. D’autres dossiers non moins importants ont été évoqués comme celui relatif à la gestion des vivres dans la région de Dosso et de Zinder, le dossier des faux dipl6mes, celui des faux médicaments, le dossier des marchés publics dans la région de Zinder, celui des marchés de construction des classes à Zinder, le dossier d’inspection dans la communauté urbaine de Maradi, et enfin celui de l’inspection dans la commune urbaine de Gaya, qui a permis de mettre en évidence des lotissements de réserves foncières sans respect des dispositions légales et réglementaires en la matière, détournement des sommes perçues de ces ventes irrégulières.

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