Vers l’installation d’une usine de canne à sucre dans la région de Dosso ?

Le Jeu 31 mai 2012 0

Depuis quelques temps, un bruit faisant état d’une prochaine installation d’usine de canne à sucre semble avoir droit de cité dans la capitale régionale Dosso. C’est ainsi que, du stade de rumeur, cette nouvelle commence à prend forme tant dans les esprits que sur le terrain.

En effet, une société chinoise s’était intéressée à ce dossier d’installer cette usine dans une localité de la région de Dosso. Des études de faisabilité ayant permis d’identifier et de répertorier les potentialités répondant aux exigences d’un tel projet avaient été menées sur le terrain courant février 2012 par la dite société. Dans le même ordre d’idée, une seconde mission composée d’experts chinois et de techniciens Nigériens avait sillonné du mercredi 23 au vendredi 26 mai, un certain nombre de localités de la région pouvant abriter la réalisation de ce projet.

L’objectif principal de cette mission est d’identifier un site favorable à la pro duction de canne à sucre et à l’installation de la dite usine. Il s’est agi d’abord du département de Gaya dont la mission a parcouru tout le long du fleuve jusqu’à la commune rurale de Bana. Ainsi, en dépit des potentialités fluviales qu’offre le département, un certain nombre de contraintes liées à la nature du sol auraient été relevées. Quant au département de Dioundjou, seconde étape de la mission, les lits du dallols Bosso ont également intéressé la mission qui s’était longuement étendue sur les potentialités que regorge ces terrains.

Il faut souligner que la production en canne à sucre dans ce département constitue un record national cette année où la commune rurale de Kara Kara a presque doublé les chiffres des deux dernières années. Les localités de Goutoumbou, guéza, Fadama constituent pour leur part des références dans le domaine. Sans avoir accès aux différentes conclusions de cette mission, il nous a été cas même notifié que pour l’instant, cette mission n’a pu désigner le site en raison de plusieurs contraintes observées au niveau des différents terrains visités.

Mais nous apprenons qu’il peut aller jusqu’à 10.000 ha et pourrait être installé dans le département de Dioundjou. La même source nous apprend également que les travaux démarreront le plus tôt possible et s’achèveront courant 2013. En d’autres termes, l’usine sera opérationnelle au plus tard dans un an. Sur le plan diplomatique, gouvernement Nigérien et chinois seraient à pied d’oeuvre pour finaliser les différents accords qu’ils ne tarderont pas à officialiser. Si ce projet se concrétise, cette denrée (canne à sucre) jusqu’ici destinée pour la consommation directe, connaitra son apogée et ne tardera pas à ravir la vedette aux autres cultures de rente.

Quant aux retombées socioéconomiques, outre la création d’emplois, cela baissera non seulement le coût du sucre au Niger contrairement au pétrole, mais sortira également les producteurs du carcan de l’informel. Mais pour l’instant, gardons nous de tout optimisme avéré avant de voir sur le terrain des actes papables et prions aussi qu’on ne soit pas encore en face d’un autre mirage genre port sec.