Le Lun 12 mars 2012
Par Amadou Bounty
«Article 10 : « Tous les Nigériens naissent et demeurent libres et égaux en droits et en devoirs ».constitution de la 7ème République. Par décret N°2011-219 / PRN du 26 juillet 2011, le président de la République, Issoufou Mahamadou crée la haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA).
Cette création était une promesse de campagne car, dans son programme politique, GURI DAI DAI LOKACI, le candidat devenu président promettait de mener une guerre sans merci contre tous les travers qui ont contribué à retarder le décollage économique du Niger. C’était de bonne guerre ! En effet, depuis quelques années, les Nigériens assistent, médusés, à l’avènement d’une nouvelle race de millionnaires dont les seules activités étaient la politique et les autres activités connexes.
D’ailleurs, face à l’impatience de ses compatriotes à voir ladite autorité être mise en place, le président a soutenu que le retard est lié uniquement aux différentes enquêtes de moralité afin de ne placer au sein de l’institution que des hommes et des femmes probes et donc sans aucune tache. Mais, depuis quelques temps, les langues commencent à se délier et les Nigériens découvrent que ceux qui sont censés pourchasser les indélicats ne sont pas tous au dessus de tout soupçon.
C’est un secret de polichinelle qu’entre les membres de la superstructure de lutte contre la corruption on ne fume plus le calumet de la paix. Informé, le président tarde à prendre la décision qui s’impose, quitte à dissoudre carrément l’institution ou la refondre en fixant de nouvelles règles. Au lieu de cela, on a laissé s’installer un climat délétère qui est loin de permettre un travail serein dans une institution sur laquelle les Nigériens comptent pour rendre gorge à tous ceux qui ont contribué au pillage du pays.