Les missions de la haute autorité à la lutte  contre la corruption et les infractions assimilées(HALCIA) sont claires : «  suivre et évaluer le programme gouvernemental de lutte contre la corruption ;  recueillir, centraliser et exploiter les dénonciations et infractions dont elle  est saisie pour des pratiques, faits ou actes de corruptions et infractions  assimilées ; mener toutes études ou investigations et proposer toutes mesures  juridiques, administratives et pratiques de nature à prévenir ou juguler la  corruption ; diffuser et vulgariser les textes relatifs à la lutte contre la  corruption ; identifier les causes de la corruption et proposer aux autorités  compétentes des mesures susceptibles de les éliminer dans tous les services  publics ou parapublics ; accomplir toute autre mission confiée par le président  de la République.
Toutefois il y a un problème. Pour pourchasser  les voleurs de l’Etat, il faut présenter « pattes blanches ». Sur une des  personnalités au moins, il existe des preuves irréfutables quant à des fraudes  douanières avérées. Cette personnalité, c’est madame Maidah Zeinabou directrice  de la société NIGER-LAIT S A. Vous trouverez en fac –simulé l’un des nombreux  cas de fraudes que l’on reproche à cette membre de la HALCIA commise aux fins de  pourchasser les indélicats et autres ‘’détourneurs’’ de deniers publics.
Par quittance de droits et taxes perçus à  l’importation portant le N° 314121 en date du 28 septembre 2010, elle paie la  somme de 16.037 900F CFA au service de la direction nationale de lutte contre la  fraude pour une infraction de même nom. Et une amende de 10 millions pour  importation sans déclaration.
Comme si tout cela ne suffisait pas, elle va  récidiver quelques mois plus tard. Cette fois-ci, il s’agit d’une fausse  déclaration d’espèces dont le but est de ne pas payer les droits de douanes  normalement dûs d’une valeur de 193.872.793F CFA à laquelle il faut ajouter des  droits compromis de 24.539.079 F CFA .au total, la dame ZEINABOU MAIDAH de NIGER  LAIT SA doit à la douane la somme de 218.421.872 F CFA.
En fait, pour minimiser les droits et taxes de  douanes, le 23 mars 2011, par l’intermédiaire de son transitaire SAHABI MAMAN de  AREWA-TRANSIT, la société NIGER- LAIT SA affirme par déclaration N° 102 PC et  1065, des CTRS films et bobines pour emballage de lait d’un poids brut de 138  tonnes 560kg et d’une valeur en douane de 193.872.793 F CFA. Sur la  nomenclature, la marchandise est inscrite à la position tarifaire 3920 69 00 00.  Pas dupes pour un sous, les douaniers vérificateurs décident d’aller vérifier la  marchandise et ce qu’ils découvrent n’a rien a voir avec la déclaration faite.  En réalité, la position tarifaire est fausse. Les douaniers appellent cela une  fausse déclaration d’espèces. Les marchandises déclarées devraient l’être sous  la position tarifaire 3920 10 0020.
La déclaration est fausse car il ne s’agit pas de  films mais de bobines plastiques destinées à la confection de sachets  d’emballage. Les droits compromis s’élèvent à la somme de 24.539.079 f CFA.  Amende 193.882.793F CFA Immédiatement après le constat de fraude, un procès  verbal de constat est dressé et copie est envoyée à la directrice de Niger Lait  SA qui refuse de se présenter à l’autorité douanière après deux  convocations.(voir lettre adressée par le chef de bureau à la directrice de  Niger Lait SA, Maidah ZEINABOU .
Elle bénéficie sûrement d’appuis parce que pour  élucider le problème, la direction des douanes crée une commission dont les  conclusions sont sans appel : il y a bel et bien eu fraude par le biais de  fausse déclaration d’espèces et les sommes indiquées devraient être payées au  trésor public. Mais, puissante, très puissante, la directrice refuse. Entre  temps, elle est cooptée comme membre de la HALCIA.
Avec un passif aussi scabreux, Madame Maidah qui  refuse d’obtempérer à une injonction d’autorité peut- elle poursuivre quelqu’un  pour indélicatesse ? D’ailleurs, avec son passif de fraudeuse, Zeinabou Maidah  ne devrait pas figurer sur la liste des membres d’une si auguste institution.  L’article 5 du décret portant création de la HALCIA stipule que : « la haute  autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées est  constituée de neuf (9) membres dont cinq(5) provenant des structures de l’Etat ,  deux(2) de la société civile et deux (2) du secteur économique privé. Ils sont  choisis pour leur INTEGRITE et leur COMPETENCE ».
La suite, l’article 6 conclut qu’ils « doivent  être soumis à une enquête de moralité avant leur nomination ». Dans le cas de  Madame Zeinabou, il ne semble pas qu’il y ait eu enquête de moralité.
Et pour cause !
Dès sa nomination, elle ne va s’intéresser qu’aux  dossiers concernant des douaniers parce que la « femme d affaires dynamique » a  des comptes à régler avec les agents de ce corps qui, plus d’unefois, l’ont  prise en flagrant délit de fraude douanière. On comprend dès lors que le travail  de la HALCIA risquerait d’être un travail dont le seul objectif sera des  règlements de comptes à n’en plus finir entre une responsable qui est loin  d’être un modèle de probité et des agents des douanes qui auront, dans bien des  cas fait leur travail qui est celui de traquer des fraudeurs parmi lesquels  Maidah Zeinabou, celle – la même qui tente de se faire passer pour une ZORO  incorruptible et au dessus de tout soupçon.