Douanes

L’administration de la Douane nigérienne a célébré, le jeudi 26 janvier dernier à Niamey, la Journée Internationale de la Douane placée sous le thème  »l’analyse des données au service de la gestion efficace des frontières ». Cette journée a été mise à profit par la Douane nigérienne pour décerner d’une part des certificats de mérite de l’Organisation Mondiale des Douanes à plusieurs services et personnes qui ont contribué dans le processus des réformes engagées au sein de l’administration douanière de notre pays, et d’autre part pour réfléchir, à travers une série de conférences, sur un certain nombre de thématiques intimement liées au thème retenu.

Toujours égal à lui-même et à sa réputation, le Ministre des Finances, M. Masaoudou Hassoumi, a, dans un langage qui sied à la situation et avec les mots choisis pour la circonstance «descendu » les douaniers de leur piédestal en les ramenant sur terre et au service du peuple.

Ce n’est un secret pour personne, que la Douane depuis la création de son syndicat, était jusqu’alors une sorte de camarilla ; une sorte d’organisation fermée qui travaille exclusivement pour elle-même et au profit de ses membres, le Ministre Massaoudou veut mettre fin à la « Sicilisation » de la Douane, en disant tout haut, ce que les autres disent, tout bas :

Apparemment, la douane nigérienne ne faiblit jamais. En dépit de l’interventionnisme des autorités de la septième république qui sont de nature à décourager ce secteur,( saisie des devises a l’aéroport Diori Hamani de Niamey), les douaniers sont toujours soucieux de l’avenir de leur nation et continuent à travailler selon les règles de l’art.

C’est le cas de la brigade d’investigation et de recherches de Harobanda qui a, comme à l’accoutumée procédé a une grande opération de saisie d’un stock de chanvre indien. En effet, la douane de Harobanda, maitrisant son système d’investigation, avait un œil depuis le chargement de cette drogue et suivait le véhicule pas à pas. Les camionneurs avaient chargé officiellement du sel en provenance du Ghana où ils avaient caché13 sacs de chanvre indien correspondant à 650 kg approximativement.

La SORAZ, votre société de Raffinage de Zinder, appelle son principal et seul client au respect des textes et conventions pour un partenariat « gagnant gagnant ». Du respect de ces textes, dépendra son développement qui boostera sans nul doute l’économie du Niger.

A la date du 30 Septembre 2015, coïncidant avec la sortie médiatique du Directeur Général de la SONIDEP qui soutient n’avoir aucune facture à régler à la SORAZ, les impayés arrêtés à cette même période de la SONIDEP s’élèvent à 15 617 593 550 FCFA.

La Coordination Exécutive du Réseau  des Organisations pour la Transparence et l’Analyse Budgétaire (ROTAB) réuni en séance extraordinaire ce vendredi 04 Septembre 2015 a analysé  le dernier développement, né de la scandaleuse affaire de la saisie des devises étrangères à l’Aéroport international DIORI HAMANI de Niamey par la Douane Nigérienne.

En effet,  l’opinion publique a appris la scandaleuse restitution d’un montant avoisinant neuf (9) milliards de francs CFA saisie par les services de la Douane à l’aéroport international Diori Hamani sur des individus s’apprêtant à prendre des vols.  Cette restitution intervenu au moment où notre pays connait une situation financière  difficile et des  menaces des terroristes et des narcotrafiquants a été officiellement ordonnée au Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité publique par le Ministre des Finances par lettre n°1222/MF/CAB  du 27 août 2015.

Cet acte prouve une fois de plus l’incapacité des autorités de la 7^ème République à lutter contre la corruption, le blanchiment d’argent sale, le trafic d’influence  et l’impunité jamais égalée de mémoire des Nigériens.

A l’examen de cette situation sans précèdent, le ROTAB fait la déclaration suivante :

Syndicat national des agents des douanes SNAD vient de réagir à travers un point de presse par rapport à cette affaire de différentes saisies de devises opérées au niveau de l’aéroport international Diori Hamani de Niamey ces derniers temps et dont votre journal le courrier a fait échos dans son précédent numéro.

A travers ce point de presse animé par le secrétaire Général du syndicat Boureima Hamidou dit BUSH, le SNAD a tenu à apporter un certain nombre de non dits dans cette affaire rocambolesque qui a fait perdre à notre trésor national une importante entrée presque 9 milliards de nos francs à un moment où les autorités de la 7ème République font des pieds et des mains pour une grande mobilisation des ressources tant internes qu’externes. D’entrée de jeu, le secrétaire général du SNAD Hamidou dit Bush a fait la genèse sur la réglementation en cours en matière de circulation des devises dans l’espace UEMOA.
Ainsi plusieurs dispositions encadrent cette question de circulation des devises notamment le règlement 09-2010/CM de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africains UEMOA du 1er Octobre 2010 en son article 23 qui précise que quand vous voyagez dans les pays non membres de l’UEMOA vous êtes tenu de déclarer l’argent que
vous portez pour un montant excédant la contre valeur de 1 million de F CFA. Pour les devises, vous êtes autorisé à voyager avec une somme qui n’excède pas la contre valeur de 2 millions en devises étrangères.