Ce concept veut dire l’ensemble des relations personnelles et des mécanisme politiques, économiques et militaires qui lie la France à ses anciennes colonies ainsi qu’à un certain nombre d’autres pays africains héritées dans la plupart des cas d’un passé colonial commun. Ces relations s’appuient sur les réseaux officiels mais surtout officieux. C’est un terme qui semble avoir été employé pour la première fois en 1955 par l’ex président ivoirien Houphouët Boigny pour définir le souhait d’un certain nombre de dirigeants africains de conserver des relations privilégiées avec la France tout en accédant à l’indépendance.
Cette politique vise à défendre les intérêts français sur le plan stratégique (bases militaires notamment ou économiques) accès des multinationales françaises aux ressources naturelles et stratégiques (pétrole, uranium etc). Ainsi les dictateurs pétroliers que sont par exemple le Gabon et le Congo Brazza sont des véritables caricatures de la françafrique tant les liens sont étroits entre leurs dirigeants et les autorités françaises et compte tenu de la place qu’occupe la compagnie Total dans l’économie de ces pays. Cette mafia concerne l’ensemble des pays de l’Afrique francophone.
Une autres épine dorsale est la coopération militaire entre certains pays et la République française notamment le Niger, la Côte d’Ivoire et le Bénin qui peuvent avoir une base militaire pour leur faciliter la circulation et l’utilisation des infrastructures et évoque des accords spécieux aux termes desquels ces trois pays peuvent demander l’aide française en matière de défense. La deuxième annexe de cet accord concerne les matières premières et produits stratégiques (hydrocarbures, uranium, lithium). Ce qui est choquant ce que même pour des besoins de leur défense, ces pays doivent réserver la priorité à la France pour revenir s’approvisionner auprès d’elle et lorsque les intérêts de défense l’exigent, elle limite ou interdit leur exportation à destination d’autres pays.
Prenons l’exemple du Niger qui est le plus grand pays mondial producteur de l’uranium. Depuis la découverte du site uranifère d’Arlit, les français nous imposent à ce qu’on leur vende notre uranium à un prix qu’ils agréent quitte à ce qu’on meure de faim. Les « 3 E » nous commandent tous les jours. Il s’agit de l’Etat major, l’Elysée et l’Economie. La dictocratie n’est plus à démontrer. Avec cet uranium ils fabriquent des appareils nucléaires qui leur fournissent l’énergie nécessaire équivalente à 98 % de leur demande en électricité alors que nous, nous souffrons d’un manque crucial d’électricité. Ce qui est même marrant, ce que nous sommes en train de louer un groupe électrogène appartenant à la France, lequel est fabriqué par notre propre uranium.
La côte d’Ivoire vend du café et du cacao à la France à l’état brut et à un prix dérisoire tout simplement parce qu’elle n’a pas une usine de manufacturation de ces matières premières. En retour elle achète ces mêmes produits manufacturés à un prix exorbitant. Le Burkina Faso s’était dressé contre la ruine des pays africains au temps de Thomas Sankara notamment sur le fait que les pays africains ne devraient pas s’endetter et pour ceux qui l’ont déjà fait, ils ne devraient pas payer tout simplement parce que quand nous ne payons pas ces dettes nos partenaires (mercenaires) ne mourront pas tandis que quand nous payons, c’est nous qui allons mourir. Qu’est-ce que ces paroles lui ont causé : sa mort.
Une autre stratégie des occidentaux est que s’ils produisent beaucoup et qu’ils n’arrivent pas à consommer, ils se retournent vers l’Afrique et cherchent les voies et moyens d’écouler leurs produits. Prenons l’exemple de la fabrication d’armes. En Afrique nous n’en avons pas besoin, mais pour que nous achetons, ils font tout pour trouver les mécanismes qui nous pousseront à acheter leurs armes. C’est ainsi qu’ils créent les conflits entre hutus et tutsis, au Burundi et au Rwanda, au Niger la rébellion touarègue, au Mali le MNLA et un peu partout dans les pays africains. L’Angolagate est le sujet le plus illustratif de cette sournoiserie occidentale.
C’est une vente d’armes soviétique et française d’un montant de 790 millions de dollars US au gouvernement angolais du président Eduardo José en 1994, alors que la guerre civile angolaise venait de reprendre entre le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA) au pouvoir et l’ nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (UNITA), marché pour lequel de nombreuses personnalités françaises ont touché des commissions légitimes ou non. Cette vente a été pilotée par un intermédiaire franco-canadien et un homme d’affaire franco-israélo-canado-angolais d’origine russe, M. Arcadi Gaydamak proche des services des renseignements russes et de certains oligarques russes.
L’entreprise d’armements Thomson et la banque BNP Paribas sont impliqués. La justice reproche à Gaydamak et Falcone d’avoir, de 1993 à 1998, vendu à l’Angola, alors en pleine guerre civile, des armes provenant ce l’ancien bloc soviétique, sans avoir reçu l’autorisation de l’Etat français. Factice ! S’ils ne l’ont pas fait comment comment feront tils pour écouler leur armement ? Les armes ne se mangent pas et chez eux il n’y a pas de guerre. Le mieux est de créer une, pour pouvoir écouler cet arsenal. Voilà comment fonctionne l’occident. Afrique réveille toi !