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Le rappel à l’ordre adressé par le bureau politique du MNSD Nassara à ses 5 militants nommés dans le nouveau gouvernement formé par Mahamadou Issoufou, n’a visiblement pas plus à Albadé Abouba, le secrétaire général du parti et actuel ministre d’État à la Présidence de la République. L’ancien ministre de l’intérieur sous Tandja Mamadou n’a pas mâché ses mots dans une déclaration publique dans laquelle il appelle ses camarades du MNSD à « se respecter ».

Albadé Abouba s’est dans ce sens pris au président du Parti, Seyni Omar. Dans la même lancée, il a menacé de déballer les dessous des « mics-macs politiques » dans lequel seraient impliqués plusieurs membres du Parti. Sans citer de noms, le nouveau ministre d’État a fait référence aux « intrigues de palais » qui auraient eu lieu au lendemain du coup-d’Etat du 18 février 2010 ayant mis fin au régime de Tandja Mamadou alors que le MNSD était au pouvoir.

Nous venons de l’apprendre, plusieurs partis de l’opposition s’apprêtent à entrer au futur gouvernement. Nos sources parlent de petits partis tazartchistes comme celui d’un grand ‘’gueulard’’ du tazartché. A ce dernier il serait promis le Ministère de l’Agriculture.

Nos sources indiquent même qu’une somme de 20 millions FCFA lui aurait été versée pour aller dans sa région (Zinder) où il se trouve d’ailleurs pour tenter de convaincre « sa base » du ralliement à la renaissance. D’autres partis moins importants auront quelques postes et ils viendront grossir le rang des responsables du mandat du président Issoufou. Pourquoi cet entêtement à vouloir coûte que coûte réunir tout le monde autour du gâteau national ? Trois (3) raisons peuvent expliquer cet acharnement. Embarquer le maximum de partis politiques dans la gestion de l’Etat, trouver plus de compétences afin de bien réussir le premier mandat du président Issoufou Mahamadou.

Le chef de file de l’opposition ARN a toujours dit qu’il ne veut pas donner des chiffres. Cependant, la tentation est restée grande et le 22ème anniversaire de son parti, le MNSD-Nassara, la principale formation politique de la majorité au pouvoir sous le régime de la 5ème République a été l’occasion pour Seïni Oumarou de tirer le bilan général des dix ans de l’exercice du pouvoir.

Les résultats obtenus sur les deux mandats de la 5ème République ont été compilés dans une brochure intitulée «Le Nassara ». Cette publication est intervenue quelques jours seulement avant le 2ème anniversaire du régime de la 7ème République qui, de son côté, avait aussi édité un document intitulé «Bilan des deux ans du programme de la Renaissance ». L’ancien Premier Ministre Seïni Oumarou a fini par présenter un chiffre. Ce qui peut permettre d’effectuer un rapprochement entre les chiffres de réalisations des deux ans du gouvernement de la renaissance de Issoufou Mahamadou et ceux du bilan des 10 ans de la 5ème République.

Tendanciellement est-ce que le gouvernement de Brigi Rafini est sur une bonne trajectoire ? Ou en d’autres termes, est-ce qu’il est en mesure de s’aligner sur le gouvernement de Seïni Oumarou et éventuellement tirer les choses vers le haut pour faire mieux ? Le tableau comparatif qui a tablé sur les données des réalisations, notamment dans les secteurs sociaux est très illustratif. Décryptage des résultats En 10 ans de gestion, le gouvernement de la 5ème République réalise une performance nette dans la construction des cases de santé avec un chiffre de réalisation de 2500. Le gouvernement de la renaissance n’a, peut-être pas retenu l’option des cases de santé, en tout cas, il n’en a réalisé aucune.

Le Mouvement National pour la Société de Développement (Mnsd-Nassara), l’une des plus grandes formations politiques de notre pays, a commémoré le 22ème anniversaire de sa création le 31 mars 2013 au Palais des Sports de Niamey.

Cette importante manifestation politique a drainé une foule nombreuse. Ce jour-là, à telle enseigne que le lieu choisi pour la circonstance n’a pu contenir ce beau monde constitué d’hommes, de femmes et de jeunes venus des quatre coins du pays. Certains militants ont dû rester dehors pur écouter les discours de leurs leaders et ceux des partis alliés. Voilà une preuve suffisante pour dire haut et fort que le Mnsd est en réalité un grand parti politique, représenté de façon significative dans toutes les régions du Niger. Une bonne occasion pour le principal parti de l’Opposition de montrer que rien n’a entamé la vivacité du Mnsd ni émoussé sa combativité voire sa détermination à reconquérir le pouvoir.

L'ancien président de la République a-t-il tiré sa révérence de la scène politique ? La question est sur toutes les lèvres, particulièrement dans les milieux politiques où l'on apprécie et décrypte avec quelques intérêts la toute première sortie publique de l'ancien président Tandja Mamadou depuis le limogeage de son régime par un coup d'Etat militaire.

L'icône du MNSDNassara est apparue, samedi 30 avril dernier, dans ses grands jours, l'allure majestueuse dans son style boubou richement brodé, il a dominé la cérémonie d'une bonne tête avec ses grands bras levés, les pouces retournés vers le haut, signe du MNSD. Une apparition, comme le MNSD ne l'a jamais connue depuis les années des campagnes électorales quand Tandja Mamadou, encore président du parti faisait frémir les places de meeting.

Voilà une question à laquelle il faut beaucoup de lucidité pour répondre. En effet, le 22ème anniversaire de la création du légendaire et gigantesque MNSD a encore démontré que la force de frappe de ce parti reste encore intacte.

Au demeurant, le gigantisme de la manifestation démontre à n’en point douter que le MNSD Nassara reste et demeure encore une force politique sur laquelle il faut réellement compter. C’est dire que, rien n’a encore entamé ce parti, malgré les débauchages annoncés çà et là. Et déjà pour certains observateurs, la réussite de l’événement doit interpeller le PNDS Tarraya qui doit logiquement s’inquiéter, peut être non pas du parti lui-même, mais de sa capacité à drainer autour de lui d’autres alliés non des moindres. Le CDS y était mais aussi le bouillonnant Lumana FA dont on a encore du mal à préciser la vision réelle quant à ses relations avec le parti rose et tout dernièrement avec son principal ennemi le MNSD Nassara.

Faudrait-il, par-là croire que le MNSD reste encore le principal obstacle pour un second mandat du président Issoufou Mahamadou ? Attention ! Il faut être très prudent. En effet, il y a lieu de se demander en toute objectivité « pour qui se sont déplacés les militants qui ont pris d’assaut le palais des sports à l’occasion de cet anniversaire ». Car, comme beaucoup l’ont remarqué, il y avait vraiment du tout ce jour-là. Au sein du MNSD même, il faut signaler la présence effective des militants des deux pôles. Eh oui, il y a bien deux pôles au MNSD, un conduit par le charismatique Tandja Mamadou et un autre tenu par Seini Oumarou qui a longtemps fait figure de dindon de la farce.